Type de document : research article

Auteur

Université Stendhal, Grenoble Maître de Conférences

Résumé

La poésie d’Emily Dickinson n’a pas besoin de défenseurs en France aujourd’hui. Depuis les années cinquante, plusieurs traducteurs ont su la faire apprécier par le public français. Mais ses traducteurs ont dans l’ensemble visé un objectif modeste, faire entendre ce que Dickinson voulait dire. Et c’est seulement avec les traductions de Claire Malroux que le public français a pu commencer à comprendre la « signifiance » des sonorités et l’organisation des vers chez Dickinson. Malroux vise à répondre à un poème par un poème. En revanche, Malroux n’estime pas nécessaire de préserver la métrique. La traductrice allemande, Gertrud Liepe, nous offre une des traductions poétiques les plus éclatantes. Interprétations, au sens artistique du terme, les traductions de Liepe montrent que la traductrice sait écouter le sujet qui se cristallise dans le mouvement et l’organisation des poèmes et trouve les moyens de faire entendre en allemand cette voix qui parle dans une tradition en prenant position par rapport à la poésie et la versification de cette tradition. Ainsi, ce n’est ni pour défendre une écriture féminine, ni pour défendre une traduction féministe, que cet article aborde le travail de deux traductrices du grand poète Emily Dickinson. C’est  pour explorer les contraintes qu’imposent la langue et la tradition métrique en anglais, en français et en allemand, avant de considérer la manière dont le poète adopte, adapte et transforme les contraintes de sa langue.

Mots clés

Titre d’article [Persian]

امیلی دیکینسن فرانسوی و ایملی دیکینسن آلمانی

Auteur [Persian]

  • جیمز آندرهیل

دانشیار دانشگاه استاندال، گرونبل

Mots clés [Persian]

  • دیکینسن
  • مالرو
  • لیپ
  • ترجمه
  • شعر