Zeinab Rezvantalab
Résumé
L’Algérie a été colonisée par la France pendant 32 ans, de 1830 à 1962. Durant cette période, la puissance coloniale a établi ...
L’Algérie a été colonisée par la France pendant 32 ans, de 1830 à 1962. Durant cette période, la puissance coloniale a établi en Algérie des systèmes d’administration et d’instruction en vue de faire avancer ses objectifs. Cet événement a non seulement eu de vastes conséquences politiques et sociales, mais a largement influencé la culture et notamment la production littéraire de la colonie. Ainsi, assistons-nous à une littérature algérienne d’expression française, assez impressionnante et diversifiée dans les thèmes et les points de vue qu’elle englobe, dont nul ne saurait négliger l’importance et la fulgurance. L’objectif de l’article présent consiste à relever les traces du discours colonialiste dans Leïla, jeune fille d’Algérie, premier roman de Djamila Debèche, dont il semblerait que la langue d’écriture, mais également la vision du monde, et le regard envers sa propre nation aient été façonnés et conditionnés par les idéologues de la métropole. Pour cette étude, nous recourons à la méthode analytique-descriptive, et nous utilisons des données bibliographiques, afin de citer des exemples précis et concrets, tirés du roman en question pour illustrer nos propos. Les idées d’Albert Memmi concernant le statut et le rôle des dominés et des dominants dans les colonies, expliquées dans son essai Portrait du colonisé, Portrait du colonisateur servent d’appui théorique à cette analyse.