%0 Journal Article %T De l’ajustement esthésique des corps à la transcendance dans la danse rituelle de samâ’ %J Plume, Revue semestrielle de l'Association Iranienne de Langue et Littérature Françaises %I Association Iranienne de Langue et Littérature Françaises %Z 1735-692X %A MOEIN, Morteza Babak %D 2016 %\ 07/01/2016 %V 12 %N 23 %P 27-42 %! De l’ajustement esthésique des corps à la transcendance dans la danse rituelle de samâ’ %K Corps %K Ajustement %K union %K Esthésie %K Samâ’ %K Landowski %R 10.22129/plume.2016.48923 %X Dans le discours de la plupart des sciences humaines, le corps est un thème omniprésent depuis une vingtaine d’années. En effet c’est avec la phénoménologie de Husserl et plus particulièrement avec celle de Merleau – Ponty que la problématique du corps devient un motif de renouvellement et d’actualisation. Le corps qui avait été longtemps exclu des études sémiotiques par le formalisme, a fait un retour explicite en sémiotique dans les années quatre – vingt avec les thématiques passionnelles et avec l’esthésie qui consiste à la fusion du sujet doté du corps avec la forme immanente des figures du monde sensible. En réaction contre le régime de la « jonction », où les sujets n’entrent jamais en contact directement mais tout au plus par l’intermédiaire des objets circulant entre eux, Eric Landowski évoque le régime de l’ « union » ou l’ «ajustement », qui ne concerne jamais d’ états de jonction des sujets avec des objets, mais correspond à la notion d’un « faire ensemble », en même temps et au même rythme, en mesure et en cadence- par ajustement réciproque. Cet article a pour objectif principal de montrer que la base du rituel de la danse sacrée des derviches tourneurs repose, semble-t-il, sur un « faire ensemble » de l’ordre de l’ « union » ou de l’ « ajustement » entre corps-sujets dont le résultat est au moins pour un certain temps la construction d’un actant collectif ou plus précisément d’une entité complexe, générateur de nouvelles valeurs. Mais ce qui compte c’est que cet ajustement esthésique délivrant les corps de leur matérialité, fait passer ces corps en mouvement giratoire aux corps transcendants qui respirent au rythme de « l’âme » du monde.   %U https://www.revueplume.ir/article_48923_616b4f6bda2d9aed3cd4b78fecb5557a.pdf